Aimé Ollier né à Goudet le 6 mai 1872


OLLIER (Marie Adrien Ferdinand Aimé) 
Né à Goudet (Haute-Loire) le 6 mai 1872 

ETUDIANT A LA FACULTÉ DE THÉOLOGIE EN 1893 
Tué le 15 juillet 1918 

MARIE ADRIEN FERDINAND AIMÉ OLLIER se sentit attiré de bonne heure vers l'état ecclésiastique et entra jeune au petit séminaire du Puy. Ses études classiques terminées, il passa trois ans au grand séminaire de Rodez, puis vint à Paris au séminaire Saint-Sulpice ; et il voulut en compléter les enseignements en suivant pendant quelque 
temps les cours de la faculté de théologie à l'Institut catholique. C'est pourtant à une vie extérieure et active beaucoup plus qu'à une vie d'études qu'il était destiné. 

Dès l'année de son ordination (1896), il était nommé vicaire à Asnières et chargé de la région ingrate qui depuis, travaillée par lui et par un successeur non moins vaillant, est devenue la paroisse naissante de Saint-Joseph des Quatre-Routes. 

Il fut ensuite envoyé à Saint-Pierre de Montrouge, puis nommé, en 1908, second vicaire de Saint-Denys de l'Estrée. Partout, son zèle produisit les plus heureux fruits. Ce zèle l'entraîna au péril dès le commencement de la guerre. 
Nommé sur ses instances aumônier militaire de la 120e division, il se prodigua avec une ardeur qui domptait la fatigue pour instruire, encourager, entraîner, réconforter ses chers soldats. On le trouvait toujours prêt à donner un conseil ou une absolution. Son abnégation et son mépris du danger lui avaient valu, dès 1916, la croix de guerre avec la citation suivante : 

« Aumônier très dévoué, très actif, doué d'nn esprit de sacrifice au-dessus de tout éloge, n'épargne ni son temps ni sa peine pour aller sous le feu donner aux mourants et aux blessés les consolations de la religion. S'est particulièrement distingué à Verdun et à l'attaque le 17 septembre 1916. » 

Une mort glorieuse vint couronner sa belle carrière : C'était dans la nuit du 14 au 15 juillet 1918. L'alerte ayant été donnée, il partit aussitôt en première ligne, au poste de secours. Il ne songeait qu'aux blessés et aux mourants, lorsqu'une balle survint qui perça son casque et traversa la tête de part en part. Il fut inhumé 
le soir du 16 dans le cimetière militaire de Romary (Marne). 

Voici le texte de la citation dont il lut l'objet : 
« Ollier (Aimé), aumônier titulaire du groupe de brancardiers de la 120e division d'infan- 
terie : aumônier catholique titulaire, d'une haute valeur morale, d'un courage et d'un dévoue- 
ment exemplaires. Pendant près de quatre années, s'est dépensé sans compter à la 120e divi- 
sion d'infanterie pour éclairer et soulager le soldat dont il était le grand ami et le confident. 

« A trouvé une mort glorieuse en pleine bataille et en première ligne, où il était allé encou- 
rager les blessés et bénir les mourants. Déjà cité antérieurement. » 

La mort de M. l'abbé Ollier a donné lieu aux témoignages de regrets les plus touchants. 

Référence : Livre d'or des anciens élèves et professeurs de l'institut catholique de Paris morts pour la France 1914-1919


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